Charlotte Perriand
En 2010, Paris Musées lance une consultation pour la scénographie de l’exposition « L’œil en éventail – Charlotte Perriand » au Musée du Petit Palais. A travers la présentation d’environ 450 œuvres de natures diverses (tirages modernes, vintages, documents, meubles, etc), l’exposition a pour objet de révéler une facette méconnue de l’architecte d’espace et designer. A son entrée dans le Hall Jacqueau, le visiteur perçoit, à 25 m dans l’axe, un portrait de Charlotte Perriand.
Imprégné de ce visage profond et léger, le regard se déplace sur les créations disposées de part et d’autre de l’allée centrale. Une résille métallique dessine une trame verticale et horizontale. Dans un premier temps, l’objet apparaît par transparence, filtré par une image ou un voile, on le découvre ensuite dans son intégralité, détaché de toute réalité par la dématérialisation de son socle.
Il apparaît enfin en ombre projetée sur un voile, un panneau, une photo. Les photos périphériques qui tapissent les murs latéraux donnent à la perspective une profondeur qui dilate l’espace. Une gamme de couleur inspirée du travail de l’artiste vient équilibrer cet ensemble à dominante noir et blanc.
L’association des rectangles et carrés de couleur et des lignes noires de la résille est une traduction à grande échelle d’un état d’esprit et d’une démarche qui caractérisent l’œuvre de Charlotte Perriand. Le jeu de perception s’opère dans toutes les dimensions.
Projet non retenu.
